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GUIDE FERLD 2012
Comment les chercheurs en sont-ils arrivés à
dater et cartographier les feux pour produire
cette carte?
Ils ont retracé les indices laissés par les incendies
forestiers il y a des décennies, voire des centaines
d’années. Deux approches ont été employées. D’une
part, pour déterminer l’année des feux les plus récents,
on a calculé l’âge des arbres qui colonisent les sites
tout de suite après feu, comme le pin gris, le bouleau
blanc et le peuplier faux-tremble. D’autre part, on s’est
servi des cicatrices laissées par les feux sur les arbres
qui ont survécu aux incendies. Dans les deux cas, on a
utilisé la dendrochronologie (p. 14).
LES CHERCHEURS
JOUENT AVEC LE FEU
Y’A PAS D’FUMÉE SANS FEU,
PAS DE PIN GRIS NON PLUS
Le feu est souvent perçu comme une catastrophe naturelle. S’il est vrai que peu d’arbres survivent au passage d’un
incendie sévère, le feu constitue néanmoins un allié incontournable dans la reproduction du pin gris. Cette espèce
produit des cônes dits sérotineux, c’est-à-dire qu’ils sont scellés par une résine et ne peuvent s’ouvrir qu’à des
températures extrêmement élevées. De plus, comme le pin gris est une espèce qui tolère mal l’ombre, le feu lui « prépare
le terrain » en éliminant la végétation sur son passage. Les petits pins gris auront alors toute la lumière nécessaire à leur
développement et formeront éventuellement des pinèdes comme celles que vous avez traversées.
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ARRÊT
© Virginie Angers
© Danielle Charron
Cicatrices de feu sur des pins gris