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GUIDE FERLD 2012
Règle générale, un aménagement forestier
conventionnel requiert peu d’interventions.
Quelques années après la récolte, on s’assure que
la régénération soit suffisante pour constituer le
prochain peuplement. Puis, lorsque les arbres
atteignent environ 2 m et si la compétition est
trop forte entre les tiges pour permettre leur
croissance, on réduit leur nombre en favorisant les
tiges droites et vigoureuses des espèces les plus
intéressantes pour la transformation. On attend
ensuite que le peuplement arrive à sa maturité
économique et on procède à la récolte finale.
En sylviculture intensive, les objectifs sont
différents et les efforts sont accrus. Plutôt que
de laisser aller la nature et de ne récolter que
ce qu’elle a bien voulu produire, on intervient
afin de générer de plus grands volumes
et/ou des produits de plus grande qualité, dans un
laps de temps plus court. Ces travaux nécessitent
évidemment des investissements plus importants
qu’en aménagement forestier conventionnel. Pour
s’assurer que les rendements soient au rendez-
vous, on privilégie les sites les plus riches. En
Abitibi-Témiscamingue, il s’agit des sols argileux
bien drainés.
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En 1979, ce site a fait l’objet d’une coupe de
récupération visant à récolter les arbres morts ou
dépérissants suite à l’épidémie de tordeuse des
bourgeons de l’épinette. Après cette coupe, le site a
été laissé à lui-même et ce n’est qu’en 1991, suite
à un constat d’échec de la régénération, qu’on a
procédé à sa
remise en production.
On a alors décidé de faire table rase. On a d’abord
scarifié le sol
, c’est-à-dire qu’on l’a grossièrement
labouré. On a ensuite réalisé, en 1992, une
plantation de pin gris et d’épinette blanche
.
Dans les années qui suivent une plantation, on
visite toujours le site afin de juger de l’évolution
des arbres mis en terre. On évalue alors la densité
de tiges ainsi que leur répartition dans l’espace.
Sept ans après la plantation, seulement un peu plus
de la moitié de la superficie était adéquatement
régénérée. On a alors procédé à deux interventions.
Dans un premier temps, en 2000, on a réalisé un
débroussaillage manuel.
Cette opération consiste
à identifier les tiges les plus prometteuses et
à les dégager de la compétition environnante.
Elle a aussi servi à dégager les endroits où la
régénération était absente en vue du «
regarni
»
qui a suivi en 2001, alors que les espaces inoccupés
ont été reboisés avec de l’épinette blanche. Ces
deux traitements, le débroussaillage et le regarni,
ont permis d’optimiser la production du site.
À l’hiver 2007-2008, on a
élagué les pins gris.
Cette
opération consiste à couper les branches dans
la partie inférieure des arbres afin de limiter la
présence de nœuds dans les produits transformés
et de favoriser la production de bois en hauteur
sur la tige. Il s’agit d’un investissement important,
puisque cette opération doit être réalisée
manuellement, mais la qualité – et la valeur - du
produit généré en bout de ligne est bien supérieure.
En 2008, pour s’assurer que les épinettes blanches
aient toutes les ressources nécessaires à leur bon
développement, on a procédé à leur
dégagement
par la méthode « des puits de lumière »
: on a coupé
la végétation environnante sur un rayon de 1 m
autour de la tige. La lumière peut alors atteindre
le plant dégagé, ce qui lui permet de croître de
manière optimale.
LA SYLV I CULTURE I NTENS I VE OU HÂTER
L’ŒUVRE DE LA NATURE
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A R R Ê T