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GUIDE FERLD 2012
Si on inclut les eaux du lac Hébécourt,
les milieux d’eau profonde, humides et forestiers riverains occupent plus
de 40 % de la superficie totale du territoire de la FERLD. À lui seul, le lac Hébécourt occupe une superficie d’environ
8 km
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. Il est entre autres alimenté par le lac Monsabrais (lac Moose pour certains résidents), et ses eaux se déversent via
le ruisseau Hébécourt dans le lac Duparquet, au nord-est de la FERLD. En passant par le lac Abitibi et la rivière Moose
en Ontario, ses eaux terminent leur course dans la baie James.
L E LAC HÉBÉCOURT :
TYP I QUE DES LACS D’ARG I L E D’AB I T I B I
03
A R R Ê T
Grand héron
© Virginie Angers
Le lac Hébécourt est bordé par plusieurs habitations,
situées principalement sur sa rive nord, le long de la
route 388. On y trouve d’ailleurs la station de recherche
de la FERLD (Arrêt 1). Tout comme le lac Duparquet, le lac
Hébécourt est convoité, en hiver comme en été, pour la
pêche au doré et au brochet.
En général, les lacs sont peu profonds en Abitibi, et le
lac Hébécourt ne fait pas exception : sa profondeur
dépasse rarement les 3 m. On n’en voit cependant pas le
fond, puisque ses eaux sont turbides, c’est-à-dire que des
particules d’argiles en suspension dans l’eau bloquent le
passage de la lumière.
Sur une île située au sud du lac est située une petite
héronnière comptant un peu moins d’une dizaine de
nids. On retrouve aussi plusieurs habitats aquatiques,
principalement en bordure des baies. Ces marais et
marécages supportent des communautés végétales et
animales qui en sont dépendantes. Aussi, une bande d’une
largeur de 160 m autour du lac, à l’exception de la portion
nord qui est habitée, fait partie de la zone de conservation
de la FERLD.
LA RECHERCHE
AU FIL DE L’EAU
À une époque où les gaz à effet de serre font les manchettes, les lacs et les milieux humides sont sous la loupe des
chercheurs. Ces milieux émettent en effet d’importantes quantités de dioxyde de carbone et de méthane, les gaz en
grande partie responsables des changements climatiques. L’omniprésence des castors y est pour quelque chose : En
bloquant de petits cours d’eau, leurs barrages créent de petits réservoirs d’eau stagnante où la matière organique et
les nutriments du milieu inondé sont remis en suspension. Les bactéries s’en délectent… et relâchent les gaz dans
l’atmosphère. Et les castors n’influencent pas que le niveau des petits ruisseaux! À l’été 2010, un barrage de castor sur
le ruisseau Hébécourt et de fortes précipitations ont fait monter le niveau de lac d’un demi mètre!