Géomorphologie et sols
Les
sols de la FERLD ont évolué sur des dépôts de surface mis en place au cours ou suite
à la dernière glaciation. Parmi ceux-ci figurent les tills, les sables et graviers
fluvio-glaciaires ainsi que les argiles, limons et sables glacio-lacustres mis en place
par le Lac pro-glaciaire Barlow-Ojibway. Sur les pentes et les crêtes rocheuses, les
dépôts s’amincissent laissant apparaître le socle rocheux. Les podzols
humo-ferriques, les brunisols distriques, les luvisols et les gleysols représentent les
sols minéraux communs de la région. Des sols organiques occupent les dépressions et les
platières mal drainées.
Les sols argileux sont les
plus étendus et représentent une des particularités écologiques de la région. La
topographie en creux et en monts favorise l’écoulement rapide des eaux de surface et
leur régime hydrique varie de modérément sec à très humide (Brais and Camiré,
1992). Leur contenu élevé en cations basiques et la structure bien développée des
horizons minéraux de surface leur confèrent une productivité élevée (Bergeron et al.
1982 ; Paré et Bergeron, 1995 ; Brais et Camiré, 1998).
L’aménagement des sols
argileux de la région représente un défi intéressant pour les sylviculteurs.
Lorsqu’humides, ils sont très susceptibles à l’orniérage et le passage de la
machinerie peut y détruire la structure des horizons de surface (Brais et Camiré, 1998).
Le décapage de la couverture morte (horizons organiques de surface) amène des problèmes
de soulèvement des plants par le gel. Suite à la coupe et à la préparation de terrain
en vue du reboisement, l’envahissement des sites par les arbustes et les graminées
nuit à l’établissement de la régénération naturelle ou artificielle (Harvey et Bergeron,
1989; Harvey et al., 1995; Durand et al., 1988).
Les recherches menées à la FERLD et dans la
région portent sur les impacts des opérations forestières sur le cycle des nutriments (Brais et al., 1995;
Paré et al., 1993) ainsi que sur les caractéristiques physiques du sol et sur le
cycle des nutriments après perturbation naturelle (Brais et al., 1995; Brais et Camiré, 1998).
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