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Productivité, régénération et sylviculture du pin gris

Grâce à ses cônes sérotineux, le pin gris est, avec le bouleau blanc et le peuplier faux-tremble, une composante majeure du paysage forestier après feu en Abitibi. Des analyses de tiges nous ont montré que la croissance du pin gris est meilleure sur les sols argileux riches (fig. 1a; Béland & Bergeron, 1996). Par contre, ces sols stimulent une croissance rapide de la végétation compétitrice. De plus, si aucune mesure particulière n’est prise, la régénération naturelle du pin gris après coupe est presque inexistante et les aires de coupes doivent être reboisées. Une étude en cours vise à vérifier s’il est possible de stimuler la régénération du pin gris et de développer une sylviculture plus proche de la dynamique naturelle. On veut aussi déterminer les facteurs qui gouvernent la régénération naturelle du pin gris sur les argiles, les tills et les sables de l’Abitibi.

La structure plus ouverte des peuplements de pin gris sur sable permet une production plus abondante de cônes et de graines que celle des peuplements sur argile ou sur till (fig. 1b). Sur tout les types de sol étudiés, les cônes de pin gris laissés au sol ont été ouverts par la chaleur du soleil et ont dispersé leurs graines. Les températures moins élevées et les taux d’humidité plus élevés sur les sols argileux permettent néanmoins d’obtenir de meilleurs taux de germination des graines que sur sable. Un essai sylvicole de coupe avec ébranchage sur le site nous révèle que sur argile, la scarification du sol n’est pas nécessaire à la germination des graines de pin gris. En effet, contrairement aux résultats d’études similaires sur sables, le nombre de semis de pin gris observé deux ans après coupe sur les lits de germination non perturbés était supérieur au nombre observé sur les lits de germination perturbés (fig. 1c et 1d). La scarification peut toutefois être utile pour mieux répartir les déchets de coupe. Nous recommandons que l’ébranchage des pins gris soit réalisé jusqu’au fin bout de la tige pour assurer une meilleure dispersion des semences et diminuer l’épaisseur des déchets de coupe. (Béland & Bergeron, 1993).

fig18.gif (162082 octets)
Fig. 1. a) Indice de qualité de station du pin gris par type écologique. b) Production de graines de peuplements de pin gris sur trois types de sol. c) Effets des traitements sur la proportion des lits de germination. d) Densité des semis de pin gris sur chaque type de lits de germination.

 

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